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LIFE Terra Musiva

Faites-le vous-même : les solutions biologiques au jardin pour proscrire les produits phytosanitaires

L’ortie est riche en azote, en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments. Elle est idéale au moment de la plantation ou pour revitaliser une plante qui végète. Pour l’utiliser, il faut réaliser un purin d’ortie. Mettez dans un seau (tout sauf métal) 1kg d’orties et 10 litres d’eau, de pluie idéalement. Laissez fermenter approximativement 14 jours (à 20°, 6 Jours à 30°C, 21 jours à 5 °C) en remuant tous les deux jours. Quand il n’y a plus de petites bulles qui remontent à la surface, la fermentation est finie. Filtrez (jetez les résidus d’ortie au compost). Arrosez vos plantes en ayant pris soin au préalable de diluer à 10%, soit 1 litre de purin pour 10 litres d’eau. Prévoyez 2 ou 3 arrosages à 10-15 jours d’intervalle (donc pendant 1 mois à 1 mois 1/2 après la mise en place de la culture). Évitez d’utiliser le purin sur les légumineuses (elles ont la capacité de capter l’azote de l’air). Pur, vous pouvez même l’utiliser comme désherbant. Magique !

Lydie Defos du Rau

Les arbres morts doivent être débarrassés ! Faux !
20 à 25 % des espèces forestières dépendent du bois mort, principalement les champignons, mais aussi les insectes, les chauves- souris,
les oiseaux, les champignons, les mousses. Les vieux arbres dans lesquels des cavités se sont formées accueillent une riche biodiversité aujourd’hui menacée : chauves- souris, pics épeiches, mésanges, ... Tant qu’ils ne présentent pas de danger, les arbres peuvent être conservés et maintenus en place.

Les musaraignes sont des rongeurs comme les autres. Là encore, c'est faux !
Les musaraignes sont des insectivores. Reconnaissables à leur museau allongé, elles sont souvent considérées comme nuisibles alors qu’il faudrait au contraire les favoriser car au jardin, elles sont de parfaits auxiliaires en nous débarrassant des ravageurs comme les limaces.

Mélissa Hoffmann Bernard

Je tonds raisonnablement, parce que j’aime la vie et la diversité !
Il n’est pas facile de renoncer à l’appel frénétique de la tondeuse ! Au motif (discutable ?) que « Ça fait plus propre ». Mais cette pratique très répandue est nuisible pour de nombreuses espèces, insectes comme oiseaux, notamment pour ceux qui nichent au sol. L’herbe haute est en effet à la fois un précieux refuge pour la biodiversité et une ressource alimentaire, quand la pelouse digne d’un green de golf est un désert, vert certes, mais stérile.
La tonte au cordeau est de surcroît synonyme d’appauvrissement végétal. Une prairie naturelle peut abriter jusqu’à 160 espèces différentes, mais elles sont fatalement décimées lorsque vous passez la tondeuse trop régulièrement car les plantes n’ont pas le temps de monter en graine, et donc de se reproduire. Et si vous êtes amateur de plantes sauvages comestibles, en préservant cette diversité vous produisez sans grands efforts une ressource alimentaire de qualité et qui surprendra vos convives !
Pour vous convaincre de passer à l’acte et vous encourager, consultez ce blog qui relate un retour d’expérience enrichissant et motivant : http://www.jardin-qui-se-mange.fr/methodes-de-culture/la-tonte-differenciee/
Parce que je ferai des économies de temps et d’argent !
Une pelouse tondue à ras expose beaucoup plus le sol. Le dessèchement est plus rapide à la saison chaude, ce qui provoque des besoins plus importants en arrosage. A la saison froide, l’impact du gel est plus fort. La couche d’humus se réduit et les besoins en fertilisation augmentent. Laisser votre pelouse au repos permet donc d’équilibrer naturellement le sol avec un minimum d’entretien.
En pratiquant une tonte raisonnée, vous n’avez pas besoin d’investir dans une tondeuse puissante. Une petite tondeuse suffit, voire même une tondeuse héliocoïdale qui fonctionne sans énergie.
Et pensez à tout ce temps gagné que vous allez pouvoir consacrer à d’autres tâches, ou soyons fous, de nouveaux loisirs comme la botanique !

Life Terra Musiva

Et pour rebondir sur l'article je tonds raisonnablement, voici quelques pistes pour vous aider à concilier esthétique et biodiversité et à renoncer à une pelouse taillée au cordeau à 3 cm. Le principe est de créer des réservoirs de biodiversité, tout en permettant de conserver un jardin accessible, personnalisé, et qui vous procurera satisfaction et fierté. Car, entre nous, alors qu’un jardin naturel, riche en biodiversité, demande de la réflexion et de la créativité, un jardin bien tondu n’est jamais que le résultat d’une tondeuse qu’on a bien poussée… !

Dessinez votre jardin !
La tonte différenciée, ou raisonnée, signifie que l’on préserve des espaces non tondus, pas que l’on ne tond plus du tout. Si votre jardin est grand, essayez de ne tondre que 1/3 de celui-ci. Soit d’un seul tenant, soit en alternant. Vous pouvez créer des cheminements à la tondeuse jusqu’aux zones que vous souhaitez rendre accessibles. Changez d’une année sur l’autre si vous souhaitez avoir un jardin en perpétuel mouvement. Et amusez-vous, laissez libre cours à votre imagination en créant des formes géométriques ou des labyrinthes qui peuvent être très esthétiques. Il sera unique. Vous pouvez aussi jeter quelques graines de mélanges fleuris dans les espaces laissés naturels.
Si vous avez un petit jardin, essayez de laisser même un îlot intact. Vous pouvez également conserver l’herbe en bordure de votre terrain et autour des arbres.

Commencer par le centre de la zone
En commençant au cœur de la zone que vous souhaitez tondre vous permettrez à la faune qui y réside, effrayée par le bruit et par votre présence, de s'échapper par les côtés. Il y aura de la casse, mais elle sera moindre…


Préférez la faux à la tondeuse
La tondeuse est un hachoir qui décime un grand nombre d’espèces, en plus de consommer de l’énergie. En réponse à ces préoccupations, la faux revient à la mode. Une fois que vous aurez trouvé le geste, ce sera un plaisir et une grande satisfaction.

Tondre, si vraiment…, mais pas trop court !
Si l’appel de la tondeuse est trop fort, limitez le nombre de tontes à une, fin juin, afin que les plantes aient eu le temps de terminer leur croissance et de germer.
Si vous êtes allergiques aux graminées, tondez mais pas trop court, à 6 cm. Ainsi, les graminées ne monteront pas en graines, mais vous conserverez les petites fleurs basses, comme les pâquerettes et les pissenlits, qui sont des plantes mellifères pour les insectes.

Si vous respectez ces quelques conseils, vous serez agréablement surpris de voir apparaître, ou plutôt réapparaître, une diversité d’espèces de plantes ou d’animaux : orchidées, papillons, bouton d’or, chardonneret élégant, pinson des arbres, hérisson, …

Lydie Defos du Rau

Je trouve un animal blessé, que dois-je faire ?
On ne sait pas toujours comment agir quand on trouve un animal sauvage blessé. Votre interlocuteur privilégié face à cette situation est l’association Goupil Connexion. Créée en 1996, elle gère depuis 2008 un hôpital pour la faune sauvage situé près de Ganges à Laroque. Elle y recueille, soigne et réhabilite des animaux sauvages locaux (oiseaux, mammifères, reptiles et batraciens) en détresse qu’elle relâcher ensuite dans leur milieu naturel.
Les conseils de l’association :
1. Attrapez l’animal en utilisant des gants ou enveloppez le dans un tissu. Cachez lui la tête pour l’attraper plus facilement. Si c’est un rapace, faites attention aux serres. S’il s’agit d’un échassier (héron, cigogne), protégez-vous du bec en maintenant sa tête d’une main.
2. Glissez-le dans un carton qui ferme muni de trous d’aération et placez un tissu ou du papier au fond pour qu’il ne glisse pas. N’utilisez pas de cage qui aggraverait ses blessures. Veillez à ce que le carton ne soit pas trop grand pour que l’animal ne soit pas projeté pendant son transport.
3. Evitez de le manipuler et ne le montrez pas. Le stress peut aggraver sa situation. Ne donnez pas à manger, à boire ou de médicaments à l’animal. Ne jamais donner de lait ou de pain aux animaux.
4. Appelez le plus rapidement possible l’hôpital faune sauvage pour évaluer la situation et organiser le rapatriement de l’animal pour qu’il soit pris en charge. Hôpital faune sauvage situé à Ganges (34) : 04 67 42 63 16.
5. Joignez au carton une feuille de renseignements (date, lieu et circonstances de la découverte).

LIFE Terra Musiva

L’achat de bois responsables
80 000 km2 c’est la surface de forêts qui disparait chaque année pour produire du mobilier, parquet, bois pour bricolage, cahier d’école,…, soit l’équivalent de la surface de l’Autriche. Pour ne pas être complice de cette déforestation massive, choisissez des produits portant le label Forest Stewardship Council®, plus connu sous l’acronyme FSC®. Ce label vous garantit que les produits issus de ces forêts n'ont pas contribué à la déforestation. FSC est une organisation mondiale, sans but lucratif destinée à la promotion de la gestion responsable des forêts dans le monde entier.
Des organisations comme Greenpeace ou le WWF en sont membres. Le respect des droits des travailleurs, des communautés et des peuples autochtones figure dans la liste des exigences du label.
Pour connaître tous les labels éco-responsables par catégorie de produits, rendez-vous sur www.ademe.fr/labels-environnementaux

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