Pourquoi la protection des ripisylves est-elle nécessaire ?

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Les ripisylves sont les formations boisées présentes sur les rives d’un cours d’eau.
Alors que les ripisylves ne représentent que 1,6% du territoire languedocien contre 51% pour les boisements en général, elles subissent de nombreuses pressions, parmi lesquelles l’exploitation forestière.

Une analyse comparative des prises de vue satellites menée dans le cadre du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) des Gardons a confirmé une perte de 10 ha de ripisylves entre 2012 et 2016 sur le Gardon.

Les coupes à blanc pour la production de bois de chauffage ou la papeterie sont d’autant plus délétères pour ces habitats déjà rares que leur capacité à se régénérer est affectée par le niveau abaissé des nappes et des étés de plus en plus précoces et secs. 

Ces trouées conduisent également à une perte de fonctionnalité des ripisylves, qui constituent des corridors écologiques et zones de chasses pour de nombreuses espèces notamment de chiroptères ou encore de rapaces. 

Considérant la rareté des ripisylves méditerranéennes et les pratiques dont elles pâtissent, il est nécessaire de mettre en place un outil de protection qui permettra la conservation et la régénération de ces habitats patrimoniaux.

En quoi consiste l’action de protection des ripisylves ?

  •  A partir des informations existantes et de relevés de terrain complémentaires, une cartographie des ripisylves sera réalisée sur 200 km de cours d’eau, sur le linéaire du site Natura 2000 de la Cèze et ses gorges et de Ners à la confluence avec le Rhône sur le Gardon.
    Une évaluation de l’état de conservation des ripisylves sera menée en parallèle.
    Ce travail préalable permet d’identifier les dégradations les plus fréquentes et les plus délétères pour les ripisylves, de préciser le périmètre à protéger et de formuler des préconisations quant aux mesures de protection à mettre en place.
  • En s’appuyant sur les conclusions de l’étude préparatoire et en concertation avec les partenaires techniques et les acteurs locaux, la procédure de mise en place d’un outil de protection des ripisylves de la Cèze et du Gardon sera lancée. Le préfet et la DDTM du Gard, en responsabilité sur les consultations réglementaires et la décision, seront associés dans la conception du projet et la concertation.

Le projet dans le temps

  1. Étape 01 - Printemps à automne 2022

    Cartographie des ripisylves et caractérisation des enjeux sur le Gardon

  2. Étape 02 - Eté 2022 à printemps 2023

    Cartographie des ripisylves et caractérisation des enjeux sur la Cèze

  3. Étape 03 - 2023

    Montage du dossier avec les partenaires locaux

  4. Étape 04 - 2024

    Consultations réglementaires

  5. Étape 05 - 2025

    Décision de la Préfete et des services de l’Etat