Aires terrestres éducatives

C’est dès le plus jeune âge que se noue durablement un attachement fort au vivant. C’est aussi dans l’enfance que les comportements respectueux de notre environnement peuvent s’ancrer pour la vie. 

C’est pour cette raison que le projet LIFE Terra Musiva comporte plusieurs actions d’éducation à l’environnement destinées spécifiquement à ces publics. 

Parmi celles-ci figurent les d’Aires Terrestres Educatives (ATE). Ce concept, imaginé par des enfants et promu par l’Office Français de la Biodiversité, permet à des écoliers de devenir gestionnaires d’un espace naturel.

Inspirées des aires marines éducatives, les aires terrestres éducatives confient la gestion participative à des élèves et leur enseignant d'un petit bout de zone humide, de forêt, de rivière, de parc urbain... qui devient le support d’un projet pédagogique de connaissance et de préservation de l’environnement. 

Cette démarche écocitoyenne est basée sur la gestion participative d’une zone délimitée par une classe qui crée un « conseil des enfants » pour réfléchir et décider de la manière dont leur aire va être gérée. Cette démarche a pour but de sensibiliser le jeune public à la protection du territoire mais également de découvrir ses acteurs grâce à un projet pédagogique et écocitoyen.

Le projet d’ATE comporte 4 objectifs :

• Pédagogique : les ATE constituent une démarche de gestion de projet par les élèves, accompagnés par leur enseignant
• Environnemental : des inventaires faunistiques et floristiques seront réalisés sur les parcelles choisies puis les élèves construiront un plan de gestion. Confrontés au réel, ils devront se projeter dans l’avenir,
• Eco-citoyen : cette démarche participative implique un travail collectif et partenarial ; il incarne des valeurs telles que le respect, la coopération
• Sensible : l’immersion dans un milieu est une expérience sensorielle, qui provoque émotions et envies, aspect déterminant pour le projet et la scolarité des élèves.

Cette expérience permettra aux élèves de comprendre la complexité écologique, mais aussi à se mettre en situation de responsabilité et de prise de décision. 

Les enfants apprendront donc aussi à se concerter, à débattre, et à prendre des décisions collectives, entre eux, mais aussi avec tous les usagers (acteurs économiques, gestionnaires d’espaces naturels…). Ils se confronteront donc aux possibles conflits d’usages, et à la nécessité de trouver des solutions consensuelles pour pouvoir avancer.

Le projet sera mis en œuvre par le Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement (CPIE). Il consistera à : 

• Appuyer les enseignants et les élèves dans la réalisation des activités de l’ATE avec :
  • La mise en place et l’organisation du conseil des enfants, structure    « décisionnaire » de l’ATE
  • Le soutien dans l’identification et le choix d’une zone pour la création de l’ATE en lien avec les acteurs locaux (communes, syndicats de gestion de bassin versant, etc.)
  • L’accompagnement dans l’élaboration collective du plan de gestion : réalisation d’un état des lieux du site, définition des objectifs de l’ATE, élaboration des actions concrètes et des critères d’évaluation.
• Faire le lien avec les acteurs du territoire
• Intervenir en classe en collaboration avec l’enseignant et animer certaines sorties sur le terrain
• Réaliser ou coordonner des animations de sensibilisation selon les besoins identifiés
• Être le garant du respect de l’environnement dans la définition du programme d’activités des élèves
• Participer à la démarche d’obtention du label ATE avec les élèves et les enseignants. 

Chaque classe bénéficiera d’un accompagnement de deux ans pour leur permettre de se saisir pleinement de la démarche et d’être autonome à la fin de la deuxième année. Il consistera plus précisément à la mise en place et à l’organisation du conseil des enfants, au soutien dans l'identification et le choix d'une zone et à l’élaboration du plan de gestion.

Secteurs concernés par le projet : 

Le projet sera déployé auprès de 5 classes situées sur le secteur de la Cèze. 

Chaque projet fera l’objet d’une démarche de labélisation sollicitée auprès de l’Office Français pour la Biodiversité afin d’apporter une valorisation et une reconnaissance au travail des élèves.